Chers Internautes,
Je sais que je suis totalement inconnu et je me suis demandé de l’utilité de créer un blog… Je sais pertinemment — dans un premier temps je l’espère — que seulement les membres de ma famille et mes amis y accéderont.
Je m’appelle Karim Serhane, j’ai 45 ans et je suis professeur des écoles dans une ville de Seine–Saint-Denis.
J’entends déjà certains d’entre vous, « prof dans le 9.3 ! Bon courage ! »
Quitte à déconstruire de nombreux préjugés sur ce département honni, je prends un réel plaisir à y enseigner. Je trouve que les élèves sont d’une grande curiosité et qu’ils s’émerveillent d’un rien… Certes, je ne nie pas les difficultés sociales et économiques qui y règnent mais je ne souhaite pas les enfermer dans la représentation que s’en font les personnes qui ne connaissent pas ces quartiers.
J’ai pris le pari un peu fou de les intéresser à la lecture dans ce monde où chaque événement de la vie quotidienne, chaque émoi sont véhiculés par l’immédiateté de la chaîne numérique… Ainsi, Snapchat et Tik Tok, pour ne citer qu’eux, servent de transmetteurs émotionnels.
De ce fait, parler à de jeunes préadolescents de sentiments, de rêves ou de peurs transmis par la lecture sur papier, un objet inanimé et sans aucune interactivité… voilà une idée qui peut paraître farfelue à certains de mes élèves.
Pour ma part, je suis tombé amoureux lorsque j’étais jeune de la lecture… Je parle d’un temps où Internet n’existait pas. Le Web sous toutes ces formes nous paraît tellement présent dans nos existences actuelles que nous avons oublié que nos vies n’en connaissaient pas l’existence il y a à peine 20 ans…
Mes aventures littéraires ont débuté par la Science-Fiction avec des auteurs comme Van Vogt (avec son excellent cycle des A) ou Zelazny (avec le brillantissime cycle des 9 princes d’Ambre), j’ai ensuite basculé dans le fantastique (avec l’inévitable Stephen King mais également Dean R. Koontz)… Un peu plus tard, mes péripéties m’ont conduit à la Fantasy (avec le génial David Gemmell)…
Durant toutes ces années où je passais d’un genre à l’autre, une catégorie littéraire me servait comme de transition pour passer d’un style à l’autre…
C’était les romans policiers et les Thrillers.
J’en lisais quelques-uns avant de passer par exemple de la SF au fantastique.
Petit à petit, ce genre s’est imposé à moi et voilà maintenant de nombreuses années que je dévore des thrillers (sanglants la plupart du temps, ce qui explique mes choix d’écriture). Comme de nombreux lecteurs, j’ai été subjugué par Le Silence des Agneaux.
Dans un premier temps, je ne lisais exclusivement que des auteurs américains. Pour moi, roman policier rimait avec USA.
Un jour, par l’intermédiaire d’une amie, je me suis laissé tenter par un auteur français. Je me souviens encore de ce roman : L’Empire des Loups de Jean-Christophe Grangé.
Une révélation.
J’ai découvert, un peu honteusement, qu’il existait d’excellents polars français. J’ai pris conscience qu’une histoire se passant à Dunkerque pouvait être tout aussi captivante qu’une autre se déroulant à New York.
J’ai enchaîné ensuite avec Les Rivières Pourpres et tous les romans de l’auteur à l’époque.
J’ai ensuite découvert l’un de mes auteurs de prédilections : Maxime Chattam avec sa fameuse trilogie du Mal.
Un peu plus tard, un autre auteur français allait connaître une affection toute particulière chez moi, qui ne c’est encore jamais démenti, Franck Thilliez avec sa série sur Lucie Hennebelle puis sur Franck Sharko.
J’ai donc décidé de faire découvrir à mes élèves le genre policier.
Je vous rassure, pas avec ces auteurs, ils sont encore un peu trop jeunes...
J’ai été ravi de leur réaction, je leur fais découvrir en général un chapitre par jour (des romans pour enfant comme Un Tueur à ma Porte ou L’Assassin habite à côté), ils en redemandaient systématiquement.
J’étais un lecteur ravi qui lisait pour son plaisir et qui faisait découvrir la lecture à ses élèves.
Mais à un moment, je trouvais qu’il me manquait quelque chose…
Au-delà de la lecture, du plaisir à prendre à se plonger dans une histoire palpitante, un besoin s’était fait ressentir.
L’envie de créer ses propres histoires et donc la nécessité d’écrire.
Mais je me répétais sans cesse que le temps me manquait.
Un terrible problème de santé en novembre 2018 m’a conduit à être arrêté pendant un an.
Dans un premier temps, j’étais perdu, diminué.
Heureusement que la présence de ma femme avec mes enfants et de ma famille m’a aidé à supporter ces événements.
Comme je ne pouvais pas durant de longs mois faire de quelconques activités physiques, je me suis acheté une liseuse et je me suis plongé encore plus en avant dans la lecture…
Ce nouveau support et la multitude de romans se découvrant à moi m’ont comblé.
Enfin, dans un premier temps.
Puis à nouveau, ce besoin de créer mes propres histoires.
Étant à ce moment-là diminué physiquement, je me suis décidé à me lancer.
Depuis des années des embryons d’histoires naissaient dans ma tête puis disparaissaient…
Ceci m’arrivait sans arrêt mais j’étouffais volontairement mon imagination qui voulait prendre le contrôle de mon esprit.
Au départ, c’était des fictions de SF, puis du fantastique qui parasitait mon cerveau… Tout dépendait de mes lectures du moment.
Finalement, je me suis dit que c’est le moment idéal pour me lancer. J’ai donc commencé à élaborer l’histoire de Servi par soi-même dans ma tête.
Lentement et patiemment...
Puis a débuté une période de recherche pour rendre mon récit crédible et enfin j’ai pu me lancer dans l’écriture.
Devant l’enthousiasme des membres de ma famille — je conviens que ce n’est pas le public le plus objectif — j’ai décidé de poursuivre l’aventure pour la mener à son terme.
Quelques mois après un travail intense, j’ai pu accoucher de mon roman…
Cette aventure m’a procuré un tel plaisir que j’ai décidé de me plonger à nouveau dans l’équipe des Affranchis avec le capitaine Camille Kaplan avec l’écriture de la suite de Servi par soi-même qui est actuellement en cours…
Mais ceci est une autre histoire…
Karim Serhane
